Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/314

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. DE HENRI lVi 289 laissé, et comme Dieu a-commencé àbenir let favoriser mes justes armes contre le duc de 'Savoye, lequel ne se contentant de retenir le mien, s’est, voulu jouer de sa foy pour triompher de ma reputation comme de ma patience. Ilvous dira aussy le soing que je veux avoir de ` i ce qui vous concerne, en vous aidant vous delivrer pour jamais des jalousies et incommoditez donc le dict duc a pris plaisir à vous entretenir jusquesà present ; pour l’envie qu’il‘ a tousjours portée à vostreiprosperité. Au moyen de laquelle, si sur ces asseurances vous voulés vous resouldre de prendre la forteresse de S*°—Catherine, laquelle j le dict duc n’a bastie et maintenue que pour brider et endommager ( l vous et vos alliez, j’oH’re` de vous assister de mes forces, de façon que ' j’espere que vous en aurés bien tost bonne isseue ; Tadjousteray qu’il mesemble que vous ne debvés perdre ceste commodité, et que vous ne debvés craindre que je me relasche en lapoursuicte de ceste guerre, en laquelle "ma reputation et mes `armes sont engagées si avant qu’elles sont ; Je le feray _encore moins ‘quand je cognoistray que vous me .seconderes en icelle, comme je me suisltousjours attendu que vous feriés. Mais si pour certains respects vous ne vouliés faire la dicte en- treprinse en vostre nom, je la feray pour moy et pour vous ensemble, si vous m’y voulés assister et prester la main, en me secourant d’une notable somme de deniers, par prest, _ pourvy employ’er,, ainsy que j’ay dict au dict colonne], par lequelje vous prie me faire sçavoir vostre intention au plus tost. Car comme je doibs estre aux environs de Sessel dans dix ou douze jours, je seray tres aise' d’y trouver vostre derniere resolution, -laquelle ne degenerera, commejespere, de celle que vos majeurs ont prises et monstrées en semblables occasions, quand elles se sont presentées. Aussy pouvés-vous estre asseurez que j’embrasseray tousjours vostre bien comme le mien propre ; dont j’ay chargéle dict Diesbacb vous donner toute asseurance zi priant Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qulil vous tienne en sa saincte et digne garde ; Escript à Chambery, ` le xxve jour d'aoüst 1600. i ` . D HENRY. ' `, un naurvxttn. . LETTRES DE HENRI `IV Y- 4 i -