Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/368

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DE HENRI IV. SH3 A - 1600. — io Novnmisnn. V ' Orig. — Archives de la ville 'de Berne. Copie transmise par M. Pambassadeur de France en’Suisse. A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZET CONFEDEREZ, LES ADVOYERS, CONSEILS ET COMMUNAULTEZ DE LA VILLE E_T CANTON DE _ BERNE. i, ., i i _ Tres chers et grands amys, alliez etconfederez, Se retirant le comte de_ Brandis 1 sur les terres de l'obeïssance de vostre canton, pour y de- ' meure? en toute Seureté sous vostre protection, il nous a laict sup- plier vous escrire en sa faveur ceste lettre, laquelle ne luy ayant voulu desnier, nous vous rions, usant de-vostre bienveillance accoustumee P _` I . à .l'endro1ct des estrangers, le vouloir avo1r, _pour_l’amour de nous, en toute bonne `etlavorable recommandation-, et le proteger et con- server en la jouissance de ses biens, assis en vostre dict canton, comme ` personne qui essayera de s’en rendre digne ; et s’il se presente oc- casion de nous revancher de cest oilice en aultre endroict ou nous le puissionslaire, ce_sera_dlentiere volonté : priant Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il.vou.s ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à Corinte pres Chambery, le Xe jour de no- vembre 16oo. . .` ` _ . HENRY. ., t " nE Nnurvxtnn. _ Jacques de `Montmaveuri, comte de fort mal accueilli. ll se décida aussitôt à Brandis, gouverneur de Montmélian, ca- se retirer à Brandis en Suisse. Mais la pitula avec une facilité qui fut générale-, recommandation de Henri IV auprès du ment blâmée ; etsa réputation en reçut canton de Berne ne fut pas plus eflicacei une tachedont il ne se lava jamais. Après car le duc de Savoie trouva moyen de le avoir rendu sa citadelle, il passaen France, faire-arrêter, et le fit amener à Turin, ou où, malgré la protection officielle du Roi, il fut mis en prison. _ à qui sa faiblesse avait profité, il se vit .