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que j’ay receues de 111on nepveu le duc de Guise, et du s' du Vair, que vous m’avés envoyées., Jay veu aussy, par le memoire du s‘° des Di- guieres ’, qu’ii faict son devoir pour ce qui est de la Savoye, comme je ` . m’asseure aussy qu’il n’oublie pas de penser au Dauphiné. Ainsy chacun estant en garde, ce sera bien par malheur s’il arrive quelque mauvais accident ; et de venir en gros, il leur faudra du temps avant qu’ils nous puissent arriver. De mon costé, je travaille icy à ce qui est de _ plus necessaire,' qui est la provision des moyens ; ayant pour ce assem- blé encore hier tout mon conseilfen mou cabinet, ou furent faictes de bonnes resolutions qui vaudront beaucoup à_l’advancement et seurete de mes finances. l ` ' J e n’ay rien de nouveau d’A.1]gl8t€1‘I’B, depuis le premier avis que je . vous ay envoyé, ny_de nos autres voisins de deçà, sinon d'Allcn1agne, ou il semble que les preparatifs de la guerre pour ceste année vont fort lentement, et que l’Empereur a souvent d’autres cogitations que celles de son Estat. J'ay donné hier audience à don Boderigo Lasso, qui est venu icy de la part des archiducs pom nous visiter. L’o11 pensoit qu’il eust quelque autre charge particuliere, mais il ne s’en est jusques icy point expliqué ; de sorte que je crois quiil n’aura que ee compliment à faire. J’acheveray icy ce caresme-prenant, et fais estat d’en partir mercredy ou jeudy pour aller a Saint-Germain, ou je pourray passer la pluspart du caresme. J’eus hier nouvelles du mareschal d’Ornano, qui est en chemin et doit arriver demain ou mardy. Vous nous ferés bien faulte pour son afïaire, mais j’espere que nous en sortirons. Stujce, je prie Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript à Paris, ce nf mars 1601. — HENRY. Fencer. _ 2 Ce nom devrait être toujours ainsiécril, bien qu’un I.\SZ\g0`(liillél`€I'lÈ ait prévalu. I