quoy vous m’eclaircirés par vostre response. L’enfant fut ondoyé le
lendemain qu’il naquit et se porte tres *bien, de sorte que rien ne .
presse ceste icerimonie, que le desir que _j’ay de l’accomplir, pour i
parfaire ce bon œuvre ; qui accroistra le bonheur de ceste creature et
I Ie contentement de mes subjects. Toutesi’ois, je lnfaccommoderayi
tousjours à la saison qui sera la plus propre pour la commodité du
voyage de ceulx qui seront depputez, _ suivant ce qui en sera concerté
par delà;
. Au reste, vous scaurés que nous ne pouvonschevir de l’esprit de
ma sœur, laquelle escoute bien l’evesque d’Evreux, mais elle ne faict
encores aucune demonstration de vouloir acquiescer à ses raisons : de
— .quoy je.suis tres desploaisant. Toutesfois je ne me rends pas encores
à son obstination, estant resolu, devant qu’elle se separe de moy, de
I faire tous les eH’orts dont je pourray nfadviser pour la vaincre. `J e vous
asseure aussy que c’est aujourd’huy le plus grand aflaire que j’aye le
plus à cœur, duquel je prie Dieu me donner bonne isseue.
' Vous aurés sceu, par ma lettre du xm de ce mois, les instances
qui m’ont esté faictes par le nunce du Pape, de retirer de Hollandele
s' de Buzanval, et la response que je luy en avois faicte. Depuis j’ay
advisé de contenter de cela Sa Sainctetéfmais non par lorme-d’obli-'
gation), de ne renvoyer plus au dict pays le dict Buzanval, ou autre].
Car comme, les dictshlollandois sont forts par la mer, et qu'elle est main-
tenant pleine de pirates qui destroussent tous les marchands qui pra-
ticquent, peut-estre_sera-il besoing que je renvoye quelqu'un là, qui
_ ayt soin des marchands de mon Royaume qui y tralicquent, et de les
proteger en mon nom, ainsy que_ faisoit le dict Buzanval. Clest aussy la
seule cause pour laquelle je l’en tretenois au dict pays. Touteslois, puis-
que Sa Saincteté a desire qu’il fust revocqué, j’ay voulu luy complaire,,
encores que j’estime que son absence n’y apportera aucune mutation
favorable aux archiducs, lesquels la doibvent attendre principalement
de leur conduicte, tant en la poursuicte de la guerre qu’en la recherche
' C'est à-dire : ou bien d’y renvoyer un autre, i
V LETTRES DE HENRI IV. - V
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