Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/548

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l —DE HENPÃI IV. 523 advis par vostre lettre du vn°` octobre, qui m’a este conlirmée par celle ' du xxi° du [mesme] mois, avec la retraite de l'armée chrestienne de devant Camise le XXVIIIC du mois passé, relevera la reputation et les affaires de ce Seigneur, avec son auctorite et ses armes. Toutestois jlay opinion qu’il s'en servira plus volontiers pour faire la paix avec l’Em- pereur, `s’il cognoist la pouvoir obtenir, qu°à continuer la-guerre ; car _. son premier bassa et ses autres principaux ministres et `luy—mesme sont ennemys d’icelle. Le duc de Mercure a eu meilleure fortune à Albaregalle, contre l’armée commandée par’Assan—Bassa, laquelle s’est rompue par la faute des chefs et la bonne condnicte du dict duc, sous- llarchiduc Mathias ; Si sur cela les armes de Sigismond Batbory pros- perent en Transilvanie, co’mme on dict qu’elles ont commencé, estant demeuré rnaistre de la campagne par le moyen des Forces dont le Grand Seigneur la assisté, la defaveur des affaires du dict Empereur augmentera beaucoup, tellement' qi1’il arriverabien-à propos que le sophy de Perse declare a present la guerre au dict Grand Seigneur, comme on s’y attend. Continues à nfadvertir de ce que vous en ap- prendrés, et aussy de 'ceque sera devenu le Sigal, lequel a laict peu I parler de luy ceste année'. . ' ` Les Espagnols ont assailly l’lrlande contre la royne d’Angleterre ; mais je ne pense pas qu’ils s’en trouvent bien, non plus que l'archi- duc, de tant s'opiniastrer au siege de la ville d’Ostende, qu’ils Font, car r la rigueur du temps achevera de ruiner leur armée, qui est fort aitoi- blie, et leurs ennemys ne perdront le temps quand ils verront qu’ils seront atioiblys. Il est vray qu’ils n’ont sceu prendre Bosleduc en Bra- bant, qu’ils avoient assiegé, les glaces ayant contrainct dlen quitter l’entreprise, ` voyant venir contre eux les forces des dictserchiducs. Il me semble aussy- que ce Seigneur‘a pris mauvais conseil d’avoir ' . mal contenté les Polonnois pour le gouvernement de la Valacquie. J e noms propres, nous semble autoriser une I comte ct’Éberstein, gouverneur d’Ese1a- COI’I`CCl.IOI'l aussi (lC »l& leçon du VQDIC, CO]IlIDElI]Cl.8l'll un CCPPS (lC cavalerie manuscrit, pour la mention d’un fait qu’il impériale au siége de Canise. ' est facile de reconnaître : la défaite du . 66.