Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/572

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DE HENRI IV.

lL7 _ '. i. 1602.-a S MA1>.s.I¥-ll“"‘. _i i _. _ Cop. — Biblioth. de M. Monmèîlfuéi, Ms. intitulé Lettres à Fanibassadeur du Devant.', . I li [A M, DE BBÈVES`.'] il " . p Mons' de Breves ; Depuis mes dernieres, escriptes du, x1x° du mois de janvier, j’ay'receu les `vostres des 111‘?,~ Xvllc et Xxx? de celuy de de- cembre,; et encore que j’a ye appris parla derniere que yous avés en meilleur visage [du generallide la mer que vous ne vous promettiés par les autres, `toutesfois, _j’ay commandé vous estre envoyéela lettre E que vous avés desire que je luy escrivisse, pour luy faire cognoistre mon mescontentement, tant sur la.d’istraction des Hollandois que Ir- landois de ma protection et banniere, que pour les voleries que les pirates font sur mes subjects. Mais _j'ay advisé de Iaccompagner encore d’une autre, dun style. plus graciewn, ainsy que vous verres par le double, d’icelle, que je vous envoye avec celuy de la premiere ; de quoy vous useréslcomme vousverrés estre plus à propos. .l'ay- deli- beré de remettre sus un agent à Baguse, afun que vous puissiés faire _ recevoir mes commandemens plus seurement et àipropos, me per-. suadant que l’empire de ce Seigneur tombera bien tost en une icon- ' fusion quiaura suite de changemens d’importance ; d’autant qu’estant ' stupide et mesprisé comme il est, il n’y a point d’esperance qu’il soit pour sievertuer et eschapper le peril qui le menace. Il est vray que le succés de Ca1nise pourra encore` entretenirpour un temps les choses en .l'estat qu'elles sont, avec falfoiblissement du zrevolteur d’Asie. Mais si le Sophy se met enjeu, comme,11` en est reclierche du Pape et du roy d’Espagne, il aidera âadvancer laruine. Auquel cas il sera peut-estre necessaire que ij'embrasse les occasions de m’en prevaloir, comme feront les autres. Les Espagnols estoient descendus en Irlande, se promettant d’e'nvahir,'le pays, "mais ils y ont esté battus et con- ' traincts de l’aband_onner. Ils font aussy mal leurs affaires au siège d’Os— tande, ou ils ont esté hnict mois de temps sans aucun advancement. Toutesfois ils arrivent de tous costez par mer et par terre, et semble . 69