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DE HENRI IV.


donné d’occasion, je vous ay bien voulu escrire ceste lettre en sa faveur, et vous prier, comme je fais, d’ouhlier le passé et de l'aimer _ comme estant mon serviteur, _ sans luy faire ny souffrir que l’on luy face aucun desplaisir, aflin qu’en toute liberté et asseurance il puisse et continue de servir en la charge d’esleu des estats de mon pays de Bourgogne, luy ayant à ceste lin commandé de vous aller trouver_ . pour se justifier et vous rendre content, comme je me promets qu'il fera : et, sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sasainctei garde. Escript à Orleans le xx1i_]° d’avril 1602. . HENRY. . ‘ ' ‘ ma maurvntn.- 1602. 4 25 AVRIL. ` i Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9084, fol. A8. i Cop. — Suppl. fr. Ms.ilOO9 2. [AU CONNETABLE.] I Mon Cousin, Je courus hier un cerf à Chamhort, que je ne pris pas, et j’en revins. tres las et avec une enflure sur le gros orteil du pied gauche, qui me faict grande douleur. Tesperois qu’elle passeroit ceste nuict, mais m' de la Riviere dict qu’il faut que je me purge et que j e sois saigne, si je m’en veulx delihvrer bien tost. C’est pourquoy j’en— i voye querir le cirurgien Penault, qui a accoustumé de me saigner, _ et commenceray une- petite diette dedans deux ou trois jours, en ce lieu, où il faict tres `beau. Toutesfois devant que de m’enfermer je courray encores un cerf ou un chevreuil, pour essayer si ce remede me garantira de l’aultre. Aucuns dient que c’est la goutte, mais je n’ay garde de Yadvouer, pourne consoler trop mon cousin le duc de Mayenne. Car, quant à vous, je m’ass'eure que vous ai seriés tres marry ; aussy n’en estes—vous persecuté comme luy, et n’avés` hésoing de ceste consolation comme il a. Cep_endant envoyés-moy mon nepveu le comte d’Auvergne, avec ses chiens, car` ceste forest est pleine de sangliers qui ruinent tout le pays, de façon qu'il n’aura . 73.