Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/624

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\ DE HENRI IV. 599 et que vous m'avés envoyez. Sur quoy je vous diray qu’il y a beaucoup de choses à considerer, et desirerois que ceulx qui. les luy ont envoyez siexpliquassent plug particulierement qu’ils ne font, allin que je visse plus clair en ces 'affaires, ou je ne comprends que trop de mal, et . plus qu’il ne seroit à desirer, et où peut—estre il y a des gens meslez que vous ne croiriés jamais et dont vous series bien estonné et marry‘; mais pour ceste heure vous n’en sçaurés davantage de moy, qui vous prie veiller soigneusement par delai à ce que rien ne s’y passe au i prejudice de mon service, de quoy je ne sois promptement adverty ; car il importe', et que vous taschiés promptement à descouvrir qui sont ces faiseurs de menées. Je suis venu en ceste ville, _comme je vous Jlay cy-devant escript, et ma presence v estoit tres necessaire, car on yfaisoit courre des bruicts bien esloignez de la verité ; et le peuple a tesmoigné une grande re_jouiss'ance de me voir. Aussy leur donneray-je occasion de se louer de m_a venue. Je ne puis pour-ceste année pour- veoir à faire bailler les demi mil escuzque j’avois resolu d’employer aux fortifications de ma ville de Navarrens, mais ce sera pour la prochaine sans liaulte, Dieu aidant. _ Je partiray cl'icy au commencement de la prochaine sepmaine, pour nfen retourner à Paris Pa le mesme cheminque je suis venu icy. De là, je vous feray scavoir ce que vous aurés à faire pour mon service, lequel je vous recommande, et d’avoir l’œil ouvert à tout, aflin que rien ne sly face que vous ne saichiés et de quoy aussy tost je ne sois adverty par vous, qui vous pouvés tousjours asseurer de la conti- nuation de mon amitié. Dieu, Mons' de la Force. Ce XXII`]°• may, à Poictiers. . — HENRY. ' Encore une allusion à ce que le Roi I M. de la Force à la nouvelle du crime dc il savait alors de la conspiration du duc de son Beau-frère. _ Biron, afin de préparer de plus en plus ‘ ‘ ' i . i