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DE HENRI IV.


i ~ 1602. 4- 13 `Aoû r_. -II"*°. . T A : Orig. —B. N. Fonds Béthune, Ms. 9053, Fol. 65. ' i A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES CONSULS, MANANS-ET HABITANS ' il ' .. . DE NOSTRE VILLE DE NISMES. i 'Cbers et bien amez, Nous sommes advertys de divers endroicts A que ne catholiques, voisins de uostre ville de Nismes, speoiallement ' '- les ecclesiastiques, sont grandement opprimez par ceulx de la reli - ` gion pretendue rel’orm_ee de la dicte ville, qui sortent en trouppes, armez, pour venir fourrager la recolte_ de leurs grains, qu’ils trans- portent publicquement, ou s'ils ; ne le peuvent laire entierement et qu’ils’y ayentquelque empescbement, qu’ils mettent le feu, 'et en ' L ont mesme ceste `année bruslé une grande.quantité, soubs pretexte qu’ils pretendent les faire contribuer à lentretenement de leurs mi- nistres, comme il s’est 'faict aultrefois durant les troubles. Ce que nous trouvons si estrange et esloigne des. asseurances qui nous ont esté r. données de la part de ceulx de la dicte religion dela dicte province, et particulierementipar ceulx de nostre dicte ville de Nismes, de se ' comporter paisiblement sans en rien excedder nostre dernier edict, que nous y adjousterions moins de foy, n’estoit que cest advis nous est confirmé par plusieurs de nos bons serviteurs, qui ne portent en _ cella aucune passi_on, que le regret `qu’ils en ont et le jugement qu’ils à lent que cela seroit. pour attirer quelque chose de pis, et aussy qu’il nous ressouvient quîen ces deux dernieres années, nous avons eu de ` _ pareilles plainctes de semblables proceddures, pour lesquelles, pui_sque le remedde de la douceur que nous y avons apporté n’a.servy que de leur rendre plus familîeres, nous sommes bien resolus de nous y L servir de pelluy de la severité de 'la justice pour les en desaccous- tumer : car oultre que c’est mi crime de leze-majesté de.troubler par ce moyen tout le repos publicq, c’est envers nous une ingrati- tude extresme, saichant avecq combien de soing et de peine nous., avons establ-y la paix en ce Royaume, au lieu de nous en rendre les ` LETTRES DE HENRI IV. — V. I ' `