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LETTRES MISSIVES
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I non si bien,- et ceste derniere maladie `m’a rendu tout chagrin ; je fais - tout ce que mes medecins veulent, tant jlay d’envie de guerir. Je suis tres aise de ce que vous avés faict payer. les Suisses et le regiment y de mes gardes, comme quatre aultres regimens et sept compagnies de gens de pied des garnisons ordinaires de Picardie et de Metz, et des appointemens accordez aux cappitaines retranchez, et que le 'party des gabelles ait este resolu, comme vostre advis sur les quatre quar—` tiers des_ rentes sur le sel ; mais je veux que l ’on cognoisse cela pro- ceder de ma liberalité, aflin que l’on m_'en sçache gré ; et par ce ' moyen faciliter ce que nousvoulons faire verifier en la chambre des comptes et cour des ÀidesQ Pour le licenciement des Suisses, j'ay songé depuis à ce que mess"_de Bellievre et Sillery m’en escriventr dont ' ils vous ont parlé ; et ay resolu', tant pour le bien de mon service que i pourles raisons qu’ils me mandent, que fentretiendray encore pour quelque temps aux colonels Galaty, Heid et Baltazard à chascun une _ compagnie de cent hommes ; de facon que jepvous prie pourveoir àleur entretenement, car pour les retranchemens que vous me man- dés sur les François, j’y en ay tant [`aict que je n’en puis faire davan-, tage. Je trouve niort bon que vousayés asseuré les cinquante mil es- ` cuz pour les nopces de ma sœur, et encor meilleur Pexpedient que I , vous me proposés pour donner contentement à mess" des Estats, comme le remplacement de ceste somme et des dix mil escus deubs p au s' Zamet sur la nature de deniers que vous me mandés. Je vous laisser le soing et la disposition des fermiers des rivieres, et à trouver . fermiers et personnes propres pour le reglement des impositions. Pour celle de Sainct -Quentin, je veux qu’elle soit toute entiere, et 1"aictes—en faire les expeditions ; car aprés, siils se viennent plaindre commelils feront sans doubte, ils tiendront ce que jeîleur en rabat- tray, de ma liberalité, et, sy, cela leur apprendra d’obeir uneaultre lois. Donnés-moy le loisir. d’estre mieux, et que j’aye m' de Villeroy auprés de moy, pour resouldre l’estat des garnisonset gens de guerre entretenus pour l’année prochaine. Vous m’avés bien envoyé la res- ponse que vous aves iaicte .à mon cousin le comte de Soissons, mais