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LETTRES MISSIVES

promis. Je veux aussy parler à vous sur beaucoup de choses qui im- portent à mon service. Clest pourquoy vous ne ferés faulte de vous rendre au plus tost au dict Buhy, 'où soubdain que vous serés arrivé, ' vous me le manderés, pour vous faire sçavoir ce que vous aurés à faire. Sur ce, Dieu vous ait, Mons' Duplessis, en sa garde. A Juilly, ce mercredy xvirf novembre 1 5o8. L ' HENRY. . , l598. — zo NOVEMBPtEi._ Orig. — Ms. appartenant à M. l’abbé Caron, à Versaillest Piècel'6. — i A MON COUSIN LE CAEDINAL DE JOYEUSE. . Mon Cousin, Je sçay tres mauvais gré aux Genevois de vous avoir refusé le passag_e par leur Estat comme ils ont faict ; mais ce n’est pas en ceste occasion seulement que j’ay recogneu qu’ils ne portent grande affection à ce qui me concerne. Ce que j'ay à vous Jdire sur cela est que vous eflectuyés ce que je sçay que’vous avés de vous- mesmes tres bonne volonté de faire pour mon service, qui est de vous rendreaux pieds de Nostre sainct Pere le Pape, le plus tost que vous pourrés ; car vostre presence s’y rend tous les jours plus neces- saire, à cause de plusieurs occurrences qui naissent, sur lesquelles neantmoins je ne vous feray par la presente aucun particulier com- mandement, parce que _j’espere faire partir bien tost le s' de Sillery, que j'ay deliberé d’envoyer par delà, lequel vous portera mon inten~ tion et vous fera entendre toutes choses avec la confiance deue à vostre aflection et lidelité, dont jîay prins entiere asseurance. Ce pendant le duc de Piney pourra arriver icy, par lequel je seray plus à plain in- i formé des volontez de Sa Saincteté et de l’estat auquel il a laissé les choses auprés (Telle : et pour lin de la presente, je vousiasseureray du recouvrement de mon entierepremiere santé, graces à Dieu, lequel je prie, mon Cousin, iqu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Escouen, le xxejour de novembre 1598., — A . HENRY. i DE NÉUFVILLE.