« SOMMAIRE HISTORIQUE. xm cu per des chances d'élection d’un roi des Romains. Les Turcs, le 3 octobre, prennent la ville de Gran sur les impériaux. A Paris, la curiosité publique I est excitée par une prétendue démoniaque, Adrienne du Fresne. Théodore de Bèze meurt à Genève, le 23 octobre. Henri IV, arrivé à Limoges le 18, y fait son entrée solennelle le 20. Sa présence fait tout rentrer dans l’ordre. Après être resté quelques jours à Li- _ moges, il revient à Paris, à petites journées, laissant une commission souve- raine pour juger ceux des rebelles qui avaient été pris les armes à la main. Cinq sont décapités. Ceux dont la rébellion armée fut constatée aussi, mais W - qui ne purent être arrêtés, sont condamnés par contumace et exécutés en effigie. Malherbe présente au Roi son poëme sur ce voyage en Limousin. Henri IV confie le soin de ce poëte au duc de Bellegarde, qui le prend dans sa maison, pourvoit largement à tous ses besoins et lui fait une pension. . On découvre à Londres, le 5 novembre, la fameuse conspiration des poudres, qui allait faire périr à la lois le roi d’Angleterre et tout le parle- ment, au moment de l’ouverture des chambres, à Westminster. Les députés de lassemblée générale du clergé, réunie à Paris, présentent au Roi, le 5 dé- cembre, sur l'état de la religion dans le royaume, des remontrances aux- quelles Sa Majesté répond aussitôt. Le baron de Mairargues, député des états _ de Provence, comme il conférait avec le secrétaire de lambassadeur d’Es— pagne pour livrer Marseille aux Espagnols, est arrêté par la Varenne et livré - à la justice. Convaincu de cette trahison, il est condamné à mort et a la tête tranchée, le ig. Un fou, nommé Jacques des Isles, ancien procureur à Senlis, tente de poignarder le Roi à son passage sur le Pont—Neuf, au retour de la chasse ; attentat au sujet duquel Malherbe compose les stances : Que clirez vous, races futures, ' _ Si quelquefois un vrai discours Vous recite les aventures De nos abominables jours? Le jour de Noël, Paul V excommunie solennellement les Vénitiens, avec lesquels il était entré, peu de temps après son exaltation, dans un grave différend, qui faillit bouleverser l’Europe entière. En cette année, le financier Paulet introduisit l’impôt du droit annuel, qu’on appela la Paulette, et qui portait sur les offices de judicature et de finance, pour assurer le droit de les résigner.
