DE HENRI IV. 235 [16011.]- 2l ; avmi ;. Imprimé. — OEconomies royales, édit. orig. t. II, 'chap. 33. ` [A M. DE BOSNY.] Mon Cousin, Descartes, secretaire du s' de Barrault, mon ambas- sadeur residant en Espagne, va vous trouver par mon commandement, accompagné de Balls, .par le moyen duquel nous avons sceu l’intelli- gence que le jeune Hoste, clerc du s’ de Villeroy, avoit avec les mi- nistres du roy d'Espagne, pour vous en faire le discours entier, comme de plusieurs autres particularitez qu’ils m’ont fait entendre, lesquelles importent à mon service 1. Le dict Descartes vous dira aussy comme ce traistre nous est trop malheureusement esclxappé des mains, le desplaisir extresme que ien ressens, pour les esclaircissemens que nous eussions tirez de luy, si nous eussions pu disposer de sa per- sonne. ll vous dira aussy la diligence que nous avons faicte d'envoyer . aprés luy pour llattraper, avec les advis que nous en avons eus jusques à presentflesquels me donnent bien peu d’esperance que nous le ‘ Cette allaire est exposée en detail dans de Leyré, dit Balls, réfugié en Espagne les (Economies royales, mais avec les symp- par suite de sa conduite durant la Ligue, tomes d’une jalousie de Sully contre ViI— découvrit les intelligences de Lhoste avec jeroy, de laquelle il Faut se méfier. Nicolas les ministres espagnols, et se décida à les Lhoste, lils d’un domestique de M. de faire connaître à Henri IV, pour obtenir Villeroy et filleul de ce ministre, avait été de rentrer en France. Il prévint donc attaché comme secrétaire à M. de la Bo- M. de Barrault, ambassadeur du Roi en chepot, durant son ambassade en Espa- Espagne, qu'il avait découvert une trahi- _ gue, et avait noué des intrigues coupables son très-grave, qu’il expliquerait au Roi avec le gouvernement espagnol. Au retour lui-même, si Tambassadeur lui donnait de M. de la Bochepot, étant devenu Yun un sauiïconduit. M. de Barrault le lit ac- _ des secrétaires de M. de Villeroy et spé- compagner par son secrétaire Descartes ; cialement chargé du déchillrement, il et après avoir échappé à plusieurs dan- faisait passer aux Espagnols la clef de — gers, Balls put arriver au Roi, mais pas tous les chillres du premier secrétaire assez tôt pour que Llioste n'eût eu l'éveil. d’Etat. Beaucoup de secrets étaient ainsi Ayant pris aussitôt la fuite, il se noya découverts sans qu’on sût par quels près de la Faye en voulant traverser la _ moyens, lorsqu'un Bordelais nommé Jean Marne. 30.
