U vous dira, le desir que j’ay de donner tout le contentement qu’il me
sera possible à mons" le duc de Virtemberg, ainsy que je l’ay resolu
, avec le s' de Sillery, et que je luy ay donné charge de le vous faire
entendre. (Test pourquoy je vous prie d’y pourveoir à ce que son am-
. bassadeur, qui a pris congé de moy pour le retourner trouver, luy
porte ceste asseurance. Vous luy ferés aussy donner un present de ma
part, d’autant qu’il part sans plus retourner icy ; et vous sçaurés que
. ces choses-la importent à mon service, comme vous le pouvés trop
mieux juger. Cest pourquoy je ne vous en di-ray davantage, pour prier
Dieu vous avoir, mon amy, en sa saincte et digne garde. Ce xxv° may,
à Fontainebleau.
` HENRY.
_ [160l1.— 25 MM.] — Il"".
Cop. -- B. N. Fonds Briennc, Ms. 40, Fol. lào.
[A M. DE BEAUMONT.]
. EXTRAIT. =
.... Je suis tres aise que le dict roy ayt contentement du bon,
debvoir que fait auprés du prince son fils le s' de S‘ Anthoine, et
qu’il apparoisse par le prollit ]qu’en retire] le dict prince. En quoy
vous commanderés de ma part au dict S‘ Antoine de perseverer, luy
disant le contentement que j'en auray, alïectionnant la prosperité du
dict prince comme celle de mon propre fils. Mais trouvés moyen de
faire passer l’envie au dict roy de r’avoir par delà le s" de Vitry ; car
estant maintenant en quartier, servant auprés de moy en la charge
de cappitaine des gardes, je ne puis me passer de luy sur plusieurs
querelles qui se presentent, lesquelles sont par-deçà plus frequentes
, en ceste. saison qu'en toutes les_ autres de l’annee, tant le sang et
naturel du François est bouillant et subject à s’esmouvoir, et le
point d'bonneur cher et precieux entre la noblesse, laquelle le pre-
fere à la conservation de sa vie, qu’il n’y a espece de rigueur ny de
supplice pour la retenir et garder de le debattre par armes, quand elle
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