DE HENRI IV. 15 . journellement d’en user autrement, ainsy que _i’ay dict et faict dire plus particulierement au nonce de Vostre Saincteté, et luy sera confirmé par mon ambassadeur, auquel à ceste cause je supplie Vostre Saincteté ' adjouster foy comme elle le feroit à son . Tres devost fils, HENRY. i [1603.— 18 JANVIER.] — _ Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. 38, Fol. 368 verso. [A M. DE BEAUMONT.] ' Mons' de Beaumont, J’ay veu, par vostre lettre du premier de ce mois, que j’ay receue le XIB, les propos que la Royne ma bonne soeur vous avoit tenus touchant le faict du duc de Bouillon, dont j’ay occa- sion de me louer. Asseurés-la qulelle ne desire pas tant que le dict duc soit justifié du crime duquel il est deferé, que je fais, pour les raisons qui m’y doivent mouvoir ; mais il semble qu’il fuye ou mesprise luy- mesme les moyens d’y parvenir, car ayant sceu que _i’avois depesché vers luy le s' de Caumartin, president au grand conseil et conseiller en mon conseil d’Estat, pour luy remonstrer ses faultes et le preju- dice qu’il se faisoit de s’absenter et se conduire comme il faict, et, sur ce, luy enjoindre derechel`, de ma part, de me venir trouver, il s’est deguisé et est sorty de mon Royaume, ayant pris le chemin de Ge- neve, où il estoit encore le llc de ce mois, pour se rendre par l'Alle- magne à Sedan, sans ma permission et m'en avoir donné advis, es- timant d’avoir assez fait d’avoir obtenu et retiré de la chambre de Castres l’arrest duquel je vous ay envoyé un double, lequel toutesfois agrave tousjours sa faulte. Ses amys, qui le supportent et excusent, pu- blient la dite dame avoir escript à son ambassadeur une lettre en sa faveur trop plus expresse que na esté la recommandation qu'il m’en ‘/ a faicte de sa part, ainsy que je vous ay escript. Aussy je ne m’arreste pas à cela, car _i’ay trop bonne opinion du jugement, et pareillement suis trop asseuré de l’amiti`é de la dicte dame. Si aussy elle sçavoit
