Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/293

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` DE HENRI IV. 28] donnerés ordre à y envoyer l’un des vostres pour la demolition, aflin que la continuation de la garnison y establie ne me puisse apporter davantage de despense : et remettant du tout cest affaire à vostre pru- dence et bonne conduite, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le xv11J° aoust iôolt. HENRY. U _ auztâ. l6©l1. — 22 Aoûr. Orig. — Archives grand-clucales de Hesse-Cassel. ' i Imprimé.-- Correspondance de Henri IV avec ztluurice le Sami, p. 195. A MON COUSIN LE LANDGRAVE DE HESSE. _ Mon Cousin, Vous avés eu raison de n’ad_jouster Foy aux bruits que vous m’avés escript, par vostre lettre du x° de juillet (que j’ay receue le XVIIJO de ce mois), avoir couru par delà, que je voulois y faire une levée de deux mille cbevaulx et d’un regiment de gens de pied, puisque je ne vous en avois adverty ; car il est certain que c’est chose que je ne voudrois faire, ny seulement en deliberer pour nfen resouldressans vous, pour m’y conduire par vostre bon advis. Mais je seray tres aise de sçavoir d’où a procedé le dict bruit, si quelqulun a eu dessein de faire la dicte levée en mon nom, à quoy il vouloit l’employer, et pourquoy il a usé de tel artifice. J’avois esté adverty de Lorraine, du bruit de la dicte levée, quand vostre lettre m’a esté apportée, mais l’on ne disoit pas que _j’en fusse l’auteur, et en par- loit-on incertainement. Depuis, l’on m’a mandé que le dict bruict estoit esvanoui,' et je vous prie de ne laisser à me faire sçavoir ce que vous en avés appris. 1 Le roy d’Angleterre, mon bon frere, ayant conclud la paix avec i celuy d’Espagne, a entrepris d’accorder les diîierends que jlay avec ' le dernier sur le faict du commerce ; à quoy il a donné tel advance- ment que je doibs esperer que l'eH’ect’s’en ensuivra, si le 'connestable _ de Castille, à son arrivée auprés du dict roy d’Angleterre, où il est IÉETTBES DE HENRI IV. — VI. I