DE HENRI IV. 287 que je trouve bon l'advis que vous m’avés donné par la Varenne, de faire passer mon lils par Paris ; et de là je luy ay commandé de passer jusqu`à madame de Monglat, pour I’en advertir, et luy escris le che- min qu’elle aura ai tenir, qui est de venir coucher demain à Sainct- Cloud chez Gondy ; dimanche, passer a travers de ma ville de Paris, et venir disner à V ille-Juifve etcoucher à Savigny. Je m'asseure que si ceste nouvelle se scait à Paris, qu’il y aura bien du monde par les rues pour le voir passerï A Dieu, mon amy. Ce vendredy xxvif aoust, à six heures d.u soir, à Fontainebleau. _ HENRY. _ l60l1.— 31 Aoû'!'. Cop. — Biblioth. de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à l’€LDlb(L$S£|.d8lI.I‘ du Levant. [A M. DE BREVES.] . I ' ' Mons' de Breves, Vous verres par l’attestat1on du consul d’Algier, que je vous envoie, quelle obéissance et reserve Ie Bassa et Janissaires du dict lieu ont rendu aux commandemens de ce Seigneur portez 4 par son chiaou, et par tant quels ellects je dois doresnavant attendre- de l’amitié et alliance de la maison ottomane,.1neprisée et mal obeïe des siens comme elle est. Je vous ay escript par ma derniere l’inso- lence de ses gens au rasement et pillage du bastion de France, qu’ils ont executée avec une Fureur digne d'eux. Ces injures et ollenses ' _ laictes et reïterées par eux coup sur coup, au lieu d'inlinies preuves de bienveillance qu’ils ont receues de moy, sont insupportables, et ’ ' ' 7 I m obligent am en revancher, comme vo11s leur declareres, à la re- ception de la presente, que je suis tout resolu de faire. Tavois deli- beré de ne voir ne ouir un ambassadeur envoyé vers moy par le roy de Perse, arrivé en mon Royaume il y a plus de six sepmaines, aliin de manifester à tout le monde le compte que je faisois de Pamitié 1 Cest en ellet ce que constate ainsi Ie où le Roy I’avoit mande. Il estoit dans une supplément au Journal de Lestoile : litiere descouverte, où M°"’de Malissi [lisez « Le dimanche 29, Monsieur leDauphin Montglat], sa gouvernante, le tenoit ; et passa par Paris pour allerà Fontainebleau, y eut force de vivats, criés par le peuple. »
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/299
Apparence