Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/301

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DE HENRI IY. 289 de Venise, la deliberation de ce Seigneur sur cest affaire ; aflin qu’en estant instruit, je prenne conseil et resolution de ce qu’il aura à faire. ]’ay rcceu, depuis mes dernieres du IV': de ce mois, les vostres du ` xx111° de juin et du i1° du present. Continues à me mander tant que vous seres par delà ce qui se passera du coste de Perse sur la perte faicte par les galeres espagnoles des navires venitiens ; mais il est vrai- semblable que si ce jeune prince s'adonne de si bonne heure aux voluptez des femmes, qu'il ne relevera pas l’honneur et la reputation des armes et de la gaaerosiré de ses ancestres. Continues aussy a m’advertir de sa conduicte et de toutes autres occurences ; et vous scaures que les armes des provinces unies des Pays-Bas vont prospe- ' rans tous les jours contre celles d’Espagne, ayant de nouveau emporté la ville de l’Escluse, qui est en Flandres de grande consequence, et deifendant encore courageusement celle d’Ostende, combien que le roy cl’Angleterre ayt de nouveau faict la paix avec les dicts Espa- gnols ; mais cia esté avec tant d’aclvantages pour ceux-cy, que la repu- i tation de leur puissance y est grandement diminuée. Je prie Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le dernier jour d’aoust 1 ôoli. `

HENRY.

[160l1.— 7 snrrsixinimj Cop. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 895S, fol. 3; —— et Suppl. fr. Ms. 1009-14. [AU PAPE.] j Tres Sainct Pere, Comme il a pleu à Dieu, par sa bonté infinie, . m’assister jusques a present de sa divine protection en toutes mes ad- . versitez et actions passées, jespere aussy que cognoissant l’interieur de mon ame, et ayant ma principale France en sa celeste providence, qu’il continuera à me guider le reste de mes jours par la droicte voie de sa justice infaillible, fortifié des conseils salutaires de la bienveil- lance de Vostre Sainctete. Qui sera la seule response que je feray à la lettre que Vostre Sainctete a_ prins la peine de m’escrire le XX1Xc du mois de juin, que le cardinal nonce de Vostre Sainctete m’a seule- LETTRES DE HENRI IV. — VI