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LETTRES MISSIVES


i I60l1. — 28 ocromuz. — IV"“. Orig. — Arch. de Metz. Copie transmise par M. Clercx de Belletanche, bibliothécaire de la ville. A A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAISTBE ESCHEVIN, ramzn nr conssn, ma LA virtn nr : Mnrz. Tres chers et bien amez, Comme nous sçavons quiavec beaucoup de zele et devotion les Roys nos predecesseurs ont introduict et es- tably en nostre Royaume l’Ordre des freres Minimes 1, non moins’vou lons-nous embrasser leur bien et accroissement et les faire multiplier en nostre dict Royaume et partout ailleurs où nostre puissance et auc- torité se peut estendre, selon que leur saincte institution, profession et exemple de pieté singuliere y peuvent utilement advancer le ser- vice do Dieu. Pour ceste cause, nous avons eu fort agreable la bonne volonté que nostre nepveu le cardinal de Lorraine leur a monstrée, _ en les gratifiant de quelques commoditez et moyens pour establir et faire bastir un couvent du dict ordre à Metz, ayant confirmé par nos, lettres—patentes du mois de janvier dernier, le don que nostre dict nepveu a iaict aux clicts religieux pour ce subject, et à eux permis leur dict establissement a perpetuité en la dicte ville de Metz, pour y estre maintenus et conservez soubs nostre souveraine puissance et favorable protection, et y jouir de tous et chacuns des privileges dont les aultres couvens du dict Ordre ont esté gratiiiez par nos dicts predecesseurs et ‘ Le grand respect de Louis XI pour brûlé par les Huguenots. L’ordre> des Mi- saint Francois de Paule introduisit les Mi- nimes, devenu très-populaire en France, nimes en France, dès l’année IÃ82, dix y multiplie ses maisons. A Paris, ils por- ans seulement après leur première fonda- taicnt le nom de Bons-Hommes. Leur nom ' tion par ce saint. Charles VIII, continuant de Minimes rappelait la pensée d'l1umi les bonnes dispositions de son père, leur lité qui avait présidé à leur institution. Ils lit dabord bâtir deux couvents, l'un dans joignaient aux trois vœux de religion celui le parc du Plessis-lès-Tours, l’autre Am- d'un carême perpétuel.` L'Espagne avait boise. C’est dans le premier que mourut, admis, dès le xv° siècle, des `religieuses en 1507, le saint fondateur, dont le corps Mini1nes. Elles ne s`établirent en France y fut conservé jusqu’en 1562, qu’il fut qu'après la mort de Henri IV, en 1621.