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Orig. — Arch. de Metz. Copie transmise par M. Clercx de Belletanche, bibliothécaire de la ville.
A A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAISTBE ESCHEVIN,
ramzn nr conssn, ma LA virtn nr : Mnrz.
Tres chers et bien amez, Comme nous sçavons quiavec beaucoup
de zele et devotion les Roys nos predecesseurs ont introduict et es-
tably en nostre Royaume l’Ordre des freres Minimes 1, non moins’vou
lons-nous embrasser leur bien et accroissement et les faire multiplier
en nostre dict Royaume et partout ailleurs où nostre puissance et auc-
torité se peut estendre, selon que leur saincte institution, profession
et exemple de pieté singuliere y peuvent utilement advancer le ser-
vice do Dieu. Pour ceste cause, nous avons eu fort agreable la bonne
volonté que nostre nepveu le cardinal de Lorraine leur a monstrée,
_ en les gratifiant de quelques commoditez et moyens pour establir et
faire bastir un couvent du dict ordre à Metz, ayant confirmé par nos,
lettres—patentes du mois de janvier dernier, le don que nostre dict
nepveu a iaict aux clicts religieux pour ce subject, et à eux permis leur
dict establissement a perpetuité en la dicte ville de Metz, pour y estre
maintenus et conservez soubs nostre souveraine puissance et favorable
protection, et y jouir de tous et chacuns des privileges dont les aultres
couvens du dict Ordre ont esté gratiiiez par nos dicts predecesseurs et
‘ Le grand respect de Louis XI pour brûlé par les Huguenots. L’ordre> des Mi-
saint Francois de Paule introduisit les Mi- nimes, devenu très-populaire en France,
nimes en France, dès l’année IÃ82, dix y multiplie ses maisons. A Paris, ils por-
ans seulement après leur première fonda- taicnt le nom de Bons-Hommes. Leur nom '
tion par ce saint. Charles VIII, continuant de Minimes rappelait la pensée d'l1umi
les bonnes dispositions de son père, leur lité qui avait présidé à leur institution. Ils
lit dabord bâtir deux couvents, l'un dans joignaient aux trois vœux de religion celui
le parc du Plessis-lès-Tours, l’autre Am- d'un carême perpétuel.` L'Espagne avait
boise. C’est dans le premier que mourut, admis, dès le xv° siècle, des `religieuses
en 1507, le saint fondateur, dont le corps Mini1nes. Elles ne s`établirent en France
y fut conservé jusqu’en 1562, qu’il fut qu'après la mort de Henri IV, en 1621.
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LETTRES MISSIVES