vrer aux huict mille ; car de l’une façon ou de l'autre je n’en auray `
point davantage. Il y a deux ans que je suis aprés ceste affaire : je vous
prie y faire une En, et delivrer les quittances à la Varanne, et ne croyés
pas que ce soit pour luy, ains pour mes menues affaires. Vous ferés q
employer ceste somme au premier comptant que vous ferés expedier.
A Dieu, mon amy. Ce mercredy vf avril, à Fontainebleau.
4 . HENRY.
1605. — 7 avan,.
` Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. II, chap. 51.
[A M. D_E BOSNY.] .
Mon amy, Depuis que vous estes party dlicy, j'ay eu nouvelles du
premier president de Thoulouse et d’autres de Guyenne, par lesquelles
on me mande que ceux de la religion de Guyenne et de Languedoc '
y font rage, et ont en leurs assemblées tenu des langages que je vous
diray, par lesquels il semble qu’ils voudroient bien remettre l’assem—
blée de Chastellerault à une autre année, pour des raisons où vous
n’estes pas espargné, et que s’ils peuvent ils n’y enverront point de
deputez : ce qui me fasche et pese sur le cœur, n’ayant nul de mes
confidens serviteurs auprés de moy, auxquels je m’en puisse dechar—
ger et conseiller, comme je fais tousjours à vous des choses qui m’en-
nuyent ou deplaisent, ayant oublié à vous en parler l’autre jour que
vous y estis venu pour tant d’aultres alfaires de consequence que
j’afl’ectionnois, qu’il ne me souvint pas de vous parler de cela. Et par
tant vous priay-je de vous rendre icy mercredy prochain, auquel temps
les deputez de ceux de la Religion s’y doivent rendre pour m'en par-
ler, et je veux en discourir et prendre conseil avec vous avant leur
arrivée, n’y ayant auprés de moy de tous ceux de mon conseil que
m' de Sillery ; mais il ne leur parle pas si resolument que vous, qui
vous retourneriés aussy tost, ne voulant avoir la teste rompue d’alfaires
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