i DE HENRI IV. (121 - les cardinaux françois etles autres amys de ma Couronne’et du bien publicq contre les oppositions des partisans d’Espagne, lesquels n’ont rien obmis à faire pour Yexclure. Mais le Sl-Esprit, qui a presidé en ceste ellection, a surmonté les artillices et ruses espagnolles, au grand contentement de tout le college des dicts cardinaux. Dont j'espere que l’Eglise de Dieu sera bien servie et la republique chrestienne con- sole et assistée. Ce que vous dires de ma part au Roy, mon dict frere, luy representant la joye que j’ay receue et les advantages que je doibs esperer de ceste victoire pour le bien et repos de la Chres- tienté, cognoissant comme je fais Yinclination qu’y a Sa Saincteté. , Quant aux discours et excuses de Linesé, que le dataire a escrit au dict Roy, et aux propos que ce Robert Carrey a rapporté luy avoir esté tenus par le dict dataire, touchant les bruicts d’excommunica— tion que faisoient courre les Francois à Rome, je n’ay à vous dire autre chose, sinon que j’impute ce dernier article a la malice du dict i Linesé et aux doublons qu’il tire d’Espagne. De quoy je comman— ` deray à mes ministres qu’ils s’esclaircissent du dict dataire, asseuré qu’il le desadvouera, et s’il ne le faict, qu’il en sera repris comme il doibt estre, car c’est une pure calomnie jettée à poste pour alterer l'esprit du dict Roy et le mettre en jalousie et deiliance des Francois et de moy. Mais j’espere que le tout retournera ai la honte et confu- i sion des dicts imposteurs et calomniateurs. Je prie Dieu, Mons. de Beaumont,-qu’il vous ayt en sa saincte garde. _
1605. — 6 MM. — lV“‘°. Cop. —— Biblioth. de la ville de Metz. Envoi de M. Clercx, bibliothécaire. [AU CARDINAL DE GIVBY.] Mon Cousin, Je porte beaucoup de regret de la mort de Nostre bon Papel, de laquelle vous m’avés donné advis par vos lettres du ' Léon XI n'occupa la chaire de saint Pierre que vingt-sept jours, du i"' au 27 avril 1605.
