Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/529

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DE HENRI IV. 513 promettiés rien à personne de ceux qui cloresnavant vous pourroient faire dire qu’ils se voudroient repentir ; ains que vous les remettiés tous a moy, pour y venir faire eux-mesmes leur confession et protes— _ tation. J’ay depescbe mon cousin le duc d’Espernon pour slen aller en son gouvernement du Limousin, et luy baille dix compagnies du I . regiment de mes gardes, auxquelles je fais faire les recreues jusqu'a deux cens hommes et les quatre compagnies de clievau-legers que vous sçavés que je fais entretenir, et sera sans faute le vingtiesme a Limosges, et de la s’en ira former à Brive, ou je luy ay ordonné d’appeller toute la noblesse du dict gouvernement ; et s’il y en a qui _ faillent de s’y trouver, mesmes de ceux qui sont nommez en ces brouilleries, qu’il commence. à proceder contre eux, et en quelque lieu qu’ils se renferment, il les yassiege. Je suis resolu de les suivre de bien fort prés, faisant estat d’estre à Orleans le xx° et avec d’autres bonnes forces, esperant par ce moyen, non seulement prevenir feffort de leurs mauvaises intentions, mais a en faire faire une justice si exemplaire qu’elle fera perdre pour long temps la coustume de telles desobeissances. Je fais une depesche à mon cousin le mareschal d’Ornano, et luy envoie une ordonnance pour renouveller la_ deffense du port d’armes à feu à toutes assemblées en armes, qu’il est necessaire faire publier par toutes les seneschaussées, et luy mande, s’il n’est encore party pour Agen, comme je luy avois cy-devant mande, qu’il s’y acliemine diligemment, et encores plus avant, s’il voit qu’il soit necessaire. Vous luy ferés promptement tenir ceste depesche ; et voudrois, s’il estoit possible, que vous le vissiés vous—mesmes, tant pour le bieninformer de ce qui s’est passé en ce faict, que pour luy faire comprendre que, faisant estat de m'acheminer moy-mesme en Limousin, où il se re- cognoist qu’il y a maintenant plus de mal., que _i'ay pour ceste occa- sion baille les forces dont je m’y veux servir à mon dict cousin le duc d’Espernon, gouverneur de la province, comme s’il y a aprés à exe- cuter quelque chose en sa charge, je les luy enverray ou les y mene- i ray moy—mesme, affin qu'il n’entre point en opinion que je veux que - LETTRES DE HENRI IV. —VI.. — U