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LETTRES MISSIVES


1605. — 1 ocromus. — II". ` 9 Orig. autographe. — Collection de M. Feuillet de Conches. [A LA REINE.] Mon cœur, Beringhen est arrivé avec son faiseur d'argent. Il m’a baille vostre lettre, par laquelle je vois que l’on ment à Paris comme de coustume. Ceux qui font courre le bruict que nous sommes mal ensemble le desireroient peut-estre, mais nous les eloignerons bien de leur compte. J’ay veu aussy ce que me mandés de ceste dame jaune et maigre ; ce n’est plus marchandise pour ma boutique, car je ne _ me fournis que de blanc et gras. J’espere faire mon entrée demain, et vendredy partir pom m’en retourner vous voir en la plus grande dili- gence que je pourray, car je vous aime de tout mon cœur. Croyés-le, et m’aimés aussy comme cela. Je te donne le bon soir et mille baisers. Ce XIXe octobre. . J [1605.]- 21 OCTOBRE. — I". Orig. autographe. — Collection de M. Feuillet de Conches. [A LA REINE.] Mon cœur, Mon cousin faict bien le nouveau marié, car il me laisse pour aller voir sa femme ; _i’en ferois bien ainsy de Limoges ; mais des I ' brouilleries m’y arrestent _jusqu’à lundy. Ces trois jours me dureront un siecle, et pour me retarder de vous voir, et pour m'ennuyer icy cruellement. Dieu sçait les benedictions que je donne à ceux qui en sont cause. Je vous depescheray, le jour que je partiray, la Varane. Vous n’apprendrés guere de nouvelles de ce porteur, mais m“°° du Pesché ne cellera pas celles que son mary luy apprendra. Je vous donne le bon soir et cent mille baisers. Ce xx_]° octobre.