DE HENRI IV. 623 [1606.] — ig Juin-- II". . Cop. — Biblioth. de la ville de Metz. Envoi de M. Clercx de Belletanche, bibliothécaire. [AU CARDINAL DE GIVBY.] ' Mon Cousin, J'ay entendu par vos lettres du xxv11J° du passe les of- fices que vous aves faicts aupres de Nostre Sainct Pere le Pape sur le differend dlentre Sa Saincteté et les Venitiensl, aprés que le s' d’Ha lincourt, mon ambassadeur, vous a faict sçavoir mon intention sur ce subject. En quoy vous aves faict chose qui m’a esté tres agreable ; vous priant continuer à favoriser mes dictes intentions auprés de Sa Saincteté, en secondant et assistant mon dict ambassadeur, comme je me le promets de vostre affection, ainsy qu’il vous le dira plus ample- ment en vous faisant part des occurrences de deçà : priant Dieu, mon . Cousin, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à Paris, le x1x° juin 1606. . HENRY. ‘ ne Naurvirre. ' 1 Le différend qui s`était élevé, à la lin Après beaucoup d'écrits et de manifestes, de fannée précédente, entre le Pape et la échangés de part et cfautre, il voulait avoir république de Venise, fut la grande affaire recours aux armes et se faire soutenir par de cette année. Uemprisonnement de deux l’Espagne, ce qui auraitmis en feu toute l’I- _ ecclésiastiques coupables de crimes, la dé- talie et même l’Europe, si les négociations fense de bâtir de nouvelles églises dans conciliatrices du cardinal de Joyeuse, au l’etat vénitien, sans fautorisation du sé- nom de Henri’IV, n’eussent enfin apaise, i nat, et le renouvellement d’une ancienne au mois d’avril de l'année suivante, cette loi qui défendait aux ecclésiastiques d'y grande querelle, dont le seul résultat fut acquérir des biens fonds furent les griefs fexpulsion des jésuites de tout le territoire de Paul V. Sur le refus de faire droit à de la république. Il sera fréquemment ses réclamations, il excornmunia le doge question de cette affaire dans la suite de et le sénat et mit la république en interdit. cette correspondance.
