1607. —— 13 FÉVRIER.
Orig. — Archives de M. de Couhé Lusignan. Copie transmise par ia société des Antiquaires
de l’Ouest.
A MONS“ DE FRESNES CANAYE, .
cossnmrnn un Mou comsnn, n nsr.«r ET non Aimsssxnsun A vemsn. `
Mons' de Fresnes, .l’ay veu, par vostre lettre du xx° du passé 1,
receue le v° du present, la façon de laquelle ces Seigneurs ont receu
ce que vous leur aves proposé de ma part pour le regard de la parole.
que Sa Saincteté desire de la Republique, et qu'ils estiment ce poinct,
qu’ils pretendent importer si Fort à leur auctorité souveraine, meriter
une meure et solide deliberation, sans s’estre jusqu’à present aultre- _
ment declarez sur iceluy. Je recognois jà bien par ceste response et
par les aultres demonstrations qu’ils en ont tousjours laict paroistre,
qu’ils n’y trouveront peu de diilicultez a surmonter pour le vuider
bien nettement, au contentement de Sa Saincteté, laquelle _i'ay
appris, par les dernieres lettres du s' d’Hallincourt, persister en la
mesme resolution touchant la dicte parole, commepareillement pour
le restablissement general des religieux, sans specifier aulcun ordre
ny en exclure celuy des Jesuistes (pour l’exclusion duquel la dicte °
republique s’aheurte si fortement, voire opiniastrement), adjoustant
qu’il se recognoist que si sur cest article il ne luy est donné convenable
satisfaction, qu’Elle rompra plustost entierement, devant que de per-
mettre que ceux qui sont sortis a l’occasion de l’interdict ne reçoivent
leur part de ceste publique resjouissance. D'aultre costé, vous me
mandés que ces Seigneurs vous ont si precisement respondu sur le
particulier des dicts Jesuistes, qu’il me demeure peu d’esperance d’y
pouvoir beaucoup advancer, selon le juste desir de Sa Saincteté et le
mien, à la manutention du repos de la Chrestienté. Il se promet bien
de gaigner quelque chose sur la t’orme de l’envoy et de la reception
' Cette lettre est imprimée dans les L III, p. l4o3, mais avec la date du zh jan-
Ambassades de M. de Fresnes—Canaye, vier.
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