DE HENRI IV. l6I trouver pour me faire quelques propositions ; mais quand je ne vous ay point pres de moy je me deilie que leurs propositions sont pour me surprendre. Fay remis à les ouir ceste apres—disnée, puis demain ` je les vous renvoyeray. Mandés-moy des nouvelles de la santé de la villel. Je me porte bien en ce lieu, Dieu mercy, comme aussy fait ma femme et mon fils et mes autres enfans, qui sont les plus jolis du monde et me donnent Force plaisirs. A Dieu, mon amy, ce dimanche premier avril, à Fontainebleau. 2 " HENRY. 1607. — - 3 Aven,. — I". Orig. — B. I. Suppl. fr. Ms. (1851, l° 210. ‘ A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. PHOTECTEUB DE MES AFFAIRES EN COURT DÉ ROME. Mon Cousin, Par vos lettres du V1° et XVlI° du passé, _j’ay veu et con- sideré ce que vous m’avés represente particulierement de la forme et conduicte qu’avés observée avec la republique de Venise en la nego- ciation que je vous ay commise avec toute confiance, la response et ‘ resolution que vous avés remportées d'icelle aprés plusieurs longues ‘ et doubteuses deliberations, et que vousvous estes proposé, suivant " I le commandement que je vous en ay faict, de vous acheminer à Rome pour adviser, conjoinctement avec le s" d’Halincourt, des moyens de disposer le Pape à vouloir tirer de la dicte response le fruict et l’ad— _ vantage que requierent de la bonté paternelle et prudence de Sa Saincteté le bien et repos de la Chrestienté et son contentement par- ticulier ; l’un et l’aultre m’estant en particuliere recommandation, ainsy que j’estime avoir suffisamment tesmoigné tant par mes actions i passées que par ma procedure presente en l’occasion de ce diflerend. ‘ J’ay bien remarqué qu’il estoit tres à propos d’user en ce traicté de ‘ La peste ne cessa guère de sévir à Paris ces années—là. A ’ Cette lettre était de la main du Roi. LETTRES DE HENRI IV. ~ VII 21
