Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/257

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LETTRES MISSIVES


. . — 1607. — 18 MAI. «— I". Orig. —— B. I. Suppl. fr. Ms. 485], fol. 277. A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. PBOTECTEUR DE MES AFFAIRES EN COURT DE HOME. Mon Cousin, lay este tres ayse d’entendre par vos lettres du Ille du present, que le Pape soit demeure content de vostre derniere nego- ciation venitienne ; et d’autant plus qu’il me sembloit que les Espa- gnols avoient delibere de redoubler leurs efforts à ceste extremite pour la traverser à l’endroict de Sa Sainctete et empescher qu’elle ne receust en son esprit le repos que j’ay mis tant de peine à luy pro- curer. Tattends d'estre informé et esclaircy plus particulierement de Rome de la facon que le tout s’y sera passe en ceste occasion ; et si le Succès en est tel que me le mandés et que _j’ay tousjours desire, fau- ray accomply mes vœux, qui n’ont este dressez que pour la conservation dela tranquillité publique, la satisfaction particuliere de Sa Sainctete ` et le bien de mes vrays et loyaux amys. Je loue aussy et approuve A grandement, allin de rendre cest ouvrage plus parfaict, que vous aves W disposé ce senat, quand il envoyera à Bome un ambassadeur, à donner quelque contentement à Sa Sainctete sur la plaincte qui a esté faicte par Elle de quelques termes qui avoient este iiiserez en la revocation du manifeste, comme pareillement de ce qu'avés faict sçavoir au s' d’IrIalincourt le desir et la disposition qu’aves recogneu en ces Seigneurs pour donner à Sa Sainctete toute occasion de bien esperer de leurs deportemens, pour laquelle maintenir et fortifier, j’employe— ray volontiers toutes sortes d’ofHces et industrie pour mieux asseurer et aH’ermir cest accommodement. Cependant, pour le desir que j’ay de la conservation de vostre santé, je remets en vostre liberte de vous retirer et attendre au lieu et autant de temps que vous jugarès à propos, tant pour le bien d’icelle que pour celuy de mon service, auquel _i’ay des preuves autant infinies qu’ag1 eables que vous aves eu tousjours un singulier esgard. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il