DE HENRI IV. ' 335 au dict de Preaux de vous dire. A Dieu, mon amy. Ce vf aoust, à Monceaux. A ‘
1607. — — 7 Aoûr. —I"°. Orig. — Archives g1 and~ducales de Hesse Cassel. i Imprimé. — Correspondance de Henri IV avec Maurice le Savant, p. 358. _ A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE HESSE. Mon Cousin, J’ay pris en bonne part les advis que vous m’avés donnez par vostre lettre du XX1Xe avril sur le subject du traicté des archiducs avec les sieurs des Estats des Provinces-Unies, saicbant l’aH’ection que vous portés au bien general de la Chrestienté et à l’advantage de mes aliaires en particulier ; dont je vous sçay aussy bon gré que merite la franche et sincere volonté que je vous porte et ` le desir qu’ay de vous en faire cognoistre les ellects à vostre utilité et contentement. J'ay, depuis la reception de vostre derniere du dix juin, eu advis, par ceux que j’ay envoyez vers les sieurs des Estats, de la presentation que leur a faicte l’audiencier Verreiken, de la part des archiducs, de la ratification d’Espagne sur le traicté de la cessation d’armes, qui n’a pas esté receu d'eux, ainsy qu’il s’estoit promis de l’espera11ce qui leur en avoit esté donnée. Aussy recognoistrés-vous facilement par le double d’icelle qui sera avec la presente, quelle est conceue en termes trop generaulx et incertains, desquels il se peut tirer diverses interpretations selon les occasions et dispositions des esprits, et qui ne iaict mention aulcune du poinct de la souveraineté, qui doibt est.re le fondement pour asseurer les conditi ons de la dicte negociation ; de sorte que, si sur cest article ils ne reçoivent cy-aprés plus grand contentement, il y a apparence qu’ils nepasseront en icelle plus avant. Mais l’on doubte que ce soit un artifice d'Espagne pour tirer tousjours l’aH’aire en longueur, et cependantleur laisser croistre le desir du repos pour en tirer des conditions plus advantageuses. Les deputez du roy de la Grande Bretagne doibvent arriver en
