qu'on dit qu'il s’en est usé autrement pour feu ma tante par mon com-
mandement, croyés que je n’en commanday jamais rien, et qu’en ce
temps-là j'avois bien d’autres affaires que de m'amuser à prescrire ce
qu'il falloit faire aux ceremonies de ma tante, et que mon cousin le‘
comte de Soissons les fit faire comme il vouloit?. Bon soir, Mons’ de
Villeroy. Ce vij® mars, à minuit, à Chantilly.
| HENRY.
[1608.] —- 10 mars.
Orig. autographe. — Cabinet de M. le général comte de la Loyère.
A MON COUSIN LE DUC DE SULLY,
PAIR DE FRANCE.
Mon amy, Ce present porteur, serviteur du s° Chevalier, de la ville de Carpentras, pres Avignon, m'estant venu trouver pour m'apporter lettres de la part de son maistre pour affaires imÿortans mon service, je luy aurois fait expedier une ordonnance pour estre payé de son voyage; et m'ayant fait entendre que vous faisiés quelque difficulté de la luy faire acquitter, je vous fais ce mot pour vous dire que je . desire que vous le faciés incontinent, à ce que sans plus faire de sejour il s’en retourne au plus tost irouver son maistre, comme je le luy ay corfmandé. À Dieu, mon amy. Ce x° mars, à Chantilly !.
HENRY.
- Françoise d'Orléans , seconde femme qué d'exactitude; car il était alors tran-
de Louis [”, prince de Condé, mère du quillement à Monceaux, d'où il écrivit, le comte de Soissons et tante de Henri IV, 18 juin, une lettre de sa main au chan- était morte, à Paris, le 11 juin 1601. Si celier, sur les funérailles de sa tante et cest d'elle qu'il s'agit ici, comme les sur la conséquence des honneurs qu'on termes de la lettre paraissent l'indiquer, allait lui rendre. (Voyez ci-dessus, t. V, les souvenirs de Henri IV auraient man- p. 428.)
" Au dos est écrit de la main de Sully : | « Le Roi, du 10 mars 1608, pour paier un voyage. »
LETTRES DE HENRI 1V. — VII. 63
