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LETTRES MISSIVES
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_ me purger pour aprés prendre des eaux de Spa, un desvoiement d’estomac m’a pris, qui me tient il y a deux jours, mais non pas avec ` grande violence, n’en ressentant aucune incommodité que celle de la foiblesse ; mais ceste maladie est si generale icy qu’il y a plus de cent gentilshommes qui l’ont et à Paris peu d'exempts. M' de Villeroy en a eu sa part. Je fais pour me guerir tout ce que les medecins veulent. J’ay receu depuis trois jours en çà une depesche du s' pre- sident Jannin, laquelle j’a_y envoyée à m' de Villeroy pour la vous communiquer et à m' le chancelier ; mais je ne trouve pas a propos d’y faire response, que premierement nous n’ayons âancore de ses lettres. Il faict icy beau. .l’ay commandé à la Vallée de s'en aller en Bretagne avec mon fils de Vendosme. Commandésluy de faire ou- vrir les magasins pour faire Yhonneur de la maison : et remettant le surplus à sa suffisance, je prieray Dieu qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte et digne garde. Escript à Monceaux, ce v_]° septembre 1608.

HENRY.

. nr rourmr. . [1608.- vnns 1.12: 10 sisrrminan.] J ` Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. III, ch. 23. i . [AU DUC DE SUELY.] Mon amy, J’ay esté bien aise de voir vostre fils ; il m’a monstre les 0 plans du pont de Rouen, que _i’ay trouvez bien faits, et pense_que c’est le meilleur moyen. J’atter1ds la depesche du preîident Jeannin ” pour vous envoyer querir, et suis tousjours en la mesme creance, que . Dieu veut faire un coup de sa main en cest affaire, à quoy les hommes n’a_uront point pensé, et au contraire de tous leurs des- seins. Je llay veu ainsy arriver depuis trente ans et tousjours à mon advantage ; de mesme puisse-t-il continuer en cest affaire, et que mes faultes et ingratitudes ne l’en empeschent point. Je l'en supplie