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LETTRES MISSIVES


1606; -,23 censurer. Orig. — Archives grandwlucales de Hesse-Cassel. Imprimé. — Correspondance de Henri IV avec Maurice le Sawant, p. 336, A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE Mon Cousin, J’ay considere la minute du project d’union, que mon cousin le prince d’Anhalt vous a mis entre les mains, que m’avés envoyé, n’en ayant rien receu encores de sa part jusques à present. Mais il me semble aussy bien qu’à vous que les termes desquels elle est composée sont trop generaux pour en estre llutilité necessaire. Toutesfois il sera dillicile d’entrer en aulcune particu- larité, devant que d’avoir plus d’apparence de ce qu’aura apporté le dict prince d’Anhalt des visites qu’il aura laictes devers les aultres princes sur le subject qui l’y a mené. Vous ferés aussy un œuvre digne de vostre affection et du credit et auctorité que vous avés parmy les princes d’Allemagne, de continuer à advancer de vostre part la resolution de la dicte union, pour les raisons publiques et particulieres qui concourent en cest afiaire, n'estant à propos de laisser passer et perdre les belles occasions par tant de bonnes dis— positions qui se presentent d’en prolitter ; lesquelles si elles ne sont recherchées et embrassées ainsy que merite la suite et consequence d’une aliaire qui importe au bien de toute la Clirestienté et pour maintenir Fauctorité et liberté de la cause publique (laquelle il se voit et recognoit diminuer et afioiblir journellement à l’heureux succés et progrès des armes d’Espagne aux Pays—Bas, qui ont pris j ceste année autant d’accroissement en reputation comme celles des aultres se sont accrochées, au grand prejudice de l’estat present de leurs aliaires et de celuy de Yadvenir) les remedes en seront aprés autant difficiles qtfilsnseront hors de saison, et neanmoins au desad— vantage (et, s’il faut le dire ainsy, au blasme et reproche du peu de ‘soin qu’on les voit avoir d’y remedier) de tous aultres qui y ont singulier interest. Je n’ay jamais doubté de vostre bonne volonté au bien et advan-