Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/662

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U i DE HENRI IV. OÃI5 dire que je luy aye donné congé. Pour vous dire mon opinion, je crois qu’elle a quelque chose dans lefentre, de quoy elle ne se veult descharger en France, parce que l’on compteroit les jours. Elle a tousjours couché avec son mari despuis qu’elle est arrivée. Tous ses parens la blasment de son voyage, ce disent-ils ; je crois qu’il n’y a que m' d’Esguillon“ qui saiche le secret. Mandés-moy de vos nouvelles. ' •.I’ay pris medecine aujouidliuy. Aimes-moy bien et me cherissés _ A comme vous devés ; pour moy, je vous aime trop. Sur ceste verité, je vous donne le bonsoir et un million de baisers. Ce dimanche . xv]"" novembre. _ 1608. — 1 9 ivovruima. Orig. — Arch. de la ville d’Abbeville, registre des délibérations de 1607 à 161 1. Transcription de M. Louandre. A MON COUSIN LE COMTE DE ST PAUL. Mon Cousin, Voyant ce que vous me mandés par vostre lettre du XXIIG de ce mois, j’ay' esté tres aise de la resolution qu'ont prise les babitans de ma ville d’Abbeville, d’y faire un’nouveau quay meilleur que 'celuy qui y est, et ay eu à plaisir que vous les_y ayés confortez _ et obligez, aux conditions que vous m'escrivés. Sur quoy vous m’avés A faict service agreable, et j’estime que cest œuvre sera grandement utile aux habitans, non seulement de ma dicte ville, mais d’une bonne partie de ma province de Picardie. Aussy desiréje qu'il soit conduit avec le plus de soin et "de diligence qui se pourra, et que vous en I _ procuriés Yadvancement comme vous aves laict le projet. Je seray bien aise que cela augmente le traflicq en ma dicte ville d’Abbeville, dont les habitans me sembloient 11'avoir jusqu’à ceste heure assez soigneusement embrassé le commerce, veu le Yruict qu’ils en peuvent recueillir, à l’utilité particuliere de chacun d’eux et à leur commodité universelle. 3 Le duc d'Aiguillon était frère de la duchesse de Nevers.