Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/682

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DE HENRI IV. 665 i 4 [1608.] — XIX'"? ' ' Orig. autographe. — Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° 170, t. ll. .[A LA MARQUISE DE VEBNEUIL.] i Vous vous estes mesprise dans vostre lettre, car vous dites que je suis vostre cher'cœu1 et que vous n’estes pas le mien. Je ne vous otys jamais rien, et vous m’avés privé de tout ce que vous pouviés ; voilà uneraison ou il n’y a point de response. N’alambiqués poinct vostre esprit à en chercher, car il vaut mieulx se taire que de ne dire rien qui vaille. Pour moi, je vous aime si cherement, que moy-mesme ne me suis rien au prix. Je le vous jure, mes cheres amours, mais ne ‘ me pensés nourrir de pierre, aprés m’avoir donné du pain ; jugés mon aage, ma qualité, mon esprit et mon al l’ection ;`et vous ferés ce que vous ne faictes pas. Bonjour, mon tout, et un million de baisers. ‘ [IGOS.] — XX"". ` ` Orig. autographe. —— Biblioth. de l'Arsenal, Mss. Histoire, n°, 179, t. II. E [A LA MARQUISE DE VERNEUIL.] ‘ Vos belles paroles sont bien receues de moy quand les effects vont devant, mais quand elles ne sont que pour couvrir vos manque- mens, je les reçois' comme trompeuses. Je treuvay ce matin, à la ~ messe, des oraisons en espagnol entre les mains de nostre fils ; il m’a dit que vousles luy aviés données. Je ne veulx pas qu’il saiche seule- ment qu’il y ayt une Espagne ; et vous vous en estes si mal trouvée, uevous devriés desirer ue la memoire en fust erdue. Je ne fus, . Q . il y a longtemps, si mal edillié de vous que Je suis ; Je crois que vous ne vous en souciés guere. Ce que je desirois vous voir estoit _ pour donner un grand coup à nos affaires, car j’ay descouvert beau- V coup de choses ; mais puisque vous aves d’aultres considerations, gou- vernés—vous comme il vous plaira. i LETTRES DE HENRI TV. — VIl'. i