Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/758

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE HENRI IV. 7lil receu les miennes du xxv° de juin dernier. Pour response a laquelle je vous diray que j’attends de vos nouvelles, pour seavoir ce que vous aurés faict touchant la vallée d’Aspe, a quoy je ne veux rien changer, sur l'asse urance que j’ay que, vous ayant execute ce qui est de ma volonté, cela retiendra les voisins à entreprendre sur mes subjects ; vous ordonnant et com mandant tres expressement que, aussitost qu’ils entreprendront quelque chose, voususiés de represailles sans attendre aultre `commandement de moy, lequel, avant que vous l’eussiés receu, ` relroidiroit tellement les courages cle ceux qui auroient perdu et esté oflensez, et enorgueilliroit tellement nos voisins, qu’il sembleroit que i ce seroit par foiblcsse ou faulte de courage que nous endurons d’eux ce que je ne suis resolu de soullrir ; comme je n’entends aussy que vous permettiés à ceux qui sont sous vostre charge de commencer. Souvenés-vous que ce que vous me mandés du justice d’Arragon, qui a informé et ouï qui il luy a plu, n’est pas seulement pour justi- fier l’action de ceux de la vallée d’Anço, mais, comme vous dictes, i pour tascher à s’approprier la jouissance de la montagne d’Aspe, dont il est question, et de laquelle, comme vous me mandés, mes subjects ont tousjours jouy, et en la jouissance de quoyail les faut maintenir, sans en demordre aulcune chose, que, premier, ceux d’Anço n’ayent _ reparé le tort qulils luy ont faict. _ ” i Tattends aussy de vos nouvelles touchant ce qui s’est passé en la Basse-Navarre, pour aprés vous faire entendre ma volonté ; maisje ne pense pas qu’ils entreprennent de ce costé—là, pour se revancher de ce qu’on leur pourroit avoir faict du costé d’Arragon. Si cela arrive, il faudra faire la guerre a l’œil, et adviser à pourveoir aux inconve- niens au mieux qu’il sera possible. Je ne puis m’imaginer pourquoy ils ont mis des gens de guerre dans Pampelune, ny pourquoy ils la fortilient avec tant de diligence, comme vous me mandés, ny moins quelle occasion les a mis de faire publier que tout Basque, Bearnois et Gascon en vuidassent, à peine de la vie. (Test pourquoy je vous prie de mettre peine autant qu’il vous sera possible, de recouvrer autant de la dicte publication et de me l’envoyer. .l’ose bien me pro-