Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/791

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77li LETTRES MTSSIVES ' C querir par la quelque advantage contre mes subjects et mon aucto— rité ; ce qu’il ne faut non plus endurer que nous avons faict leur at- tentat du costé d’Anço et d’Aspe. Au moyen de quoy ma chancellerie de Sainct-Palais aura bien Faict, non seulement de faire defïense à ` tous mes subjects d’executer les lettres requisitoires de la chancel— lerie, ny de comparoistre au dict Pampelune, mais aussy de pro- , ceder contre ceux de Bastan et de Valdero, tout ainsy que les autres osent laire contre mes dicts subjects de Baigorry et le vicomte dllîcliaux, en maintenant ceux—cy en la juste possession et jouissance des dictes montagnes, en la forme accoustumée ; et si les dicts de Pampelune, de Bastan et Valdero, ou aultres, entreprennent d’abattre et deinolir les granges et cabanes ou maisons que mes _ dicts subjects ont basties aux dicts lieux, vous vous y opposerés de _ tout vostre pouvoir, jusques à en prendre revancc par tous les moyens que vous adviserés estre les meilleurs, s’ils eiïectuent la dicte demolition, et je commanderay qu’il soit pourveu au rembour- sement des frais qui y seront advancez par vous, si ceux du pays ne peuvent les supporter. Par tant vous nfenverrés un estat d’iceux, comme vous ferés de ceux qui ont esté par vous iaicts du costé de Bearn, car je ne veux que vous en demeuriés chargé et en peine, si le pays refuse dly satisfaire, comme vous avés escript au s' de Lo- menie, quiil fait. Mais n’endurés point, quoy qu’il en advienne, que l’on prenne aulcun advantage sur nous, par voye de laict, non plus que nous avons faict jusques a present. Sur ce, je prie Dieu, Mons' de la Force, qu'il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le XXVIJE jour de septembre 1609. —

HENRY.

_ saumur.