Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/834

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— DE HENRI IV. 817 f 1609. — 17 nxâcmunan. — III". » A Cop.,- B. I. Fonds Béthune, Ms. 9134, fol. 3g ; suppl. fr. Ms. 1009-3; et fonds du Puy, Ms. 72, l’oI. 62. A MON COUSIN LE DUC D’AIGUILLON, mn mr amsn cuimnnrum ma mince, couvmmnuu armor txnucrsuwr essaim, _ . au ¤. 1sm=; nn rmucn. 'Mon Cousin, J’ay difleré jusques à present vous advertir de la i sortie de mon Royaulme de mon nepveu le prince de Condé, advenue le XXIXB du mois passé, sans mon sceu et congé, et contre lesrlois d’iceluy, à Yobservation desquelles comme au respect qui m’est deu, sa qualité et mes bienfaicts cogneus de tous le rendoient plus estroite— ment obligé que les autres ; d’autant que jlesperois que de luy—mesme il recognoistroit la gravité de sa faulte et la repareroit à la naissance, mesmement entendant le juste mescontentement que j’en ay. Mais au lieu que ceste consideration luy devoit servir de lumiere dans les te- nebres auxquelles il s’est jetté par mauvais conseil, voyant qu’elle a esté de tout inutile en son endroit, je n’ay voulu attendre davantage A à vous faire scavoir l’extresme desplaisir et ressentiment que j’ay de quoy le dict prince a pris une resolution si indigne du sang de France et du rang qu’il a, à cause d’iceluy,.en mon Royaulme, l’ayant tous- jours aimé et favorisé à l’egal de mes propres enfans, sans avoir on- ques usé en son endroit d’aucune severité, que pour le redresser dedans la droicte voye de son devoir et des actions qui pouvoient le Vlrendre dignede la continuation delma bienveillance ; desïellects de ' laquelle chacun sçait que je luy ay esté tres liberal depuis qu’il est _ né jusqu'à present. Je ne sçay encore au vray quel est son desseing ny où est sa personne ; mais s’il advient, contre mon esperance et mon desir, qu’il s’engage plus avant en des conseils et deliberations contrairesà son devoir enversmoy, sa patrie et son honneur, jespere facilement y remedier avec l'aide de Dieu et de mes bons et loyaux I subjects, en faisant reverser sur luy et’sur ceux qui l’assisteront en LI È°`I"I’BES DE IIFNIII IV- îvll'. log