.l’ay voulu encores tenter un dernier effort par l'envoy que j'ay laict
vers eulx du marquis de Cœuvres, par lequel je luy feray faire nou-
velles oflres de ma clemence 1 et de luy remettre la faulte que luy et
les siens ont perpetrée, de sortir hors de mon Royaume, des langages
indiscrets qu’il a tenus depuis à mon desadvantage, et des lettres
quïmprudemment et malicieusement il a escriptes au Pape, à l’Em-
pereur et au roy d’Espagne, po urveu qu’il revienne me trouver, et se
refliant à ma debonnaireté recognoisse sa dicte faulte, et me rende
les devoirs auxquels il est attenu par tant de sortes de considerations ;
et en cas de reffus 'luy faire les declarations et protestations que _
requiert un party si bening et une desobeissance si notoire. Je verray
— ce que profitera cest office ; mais il continue à se promettre choses
grandes du costé d’Espagne, et qu’il sera receu et appointé fort lavo-
` rablement s’il est contraint de quitter le pays des Archiducs. Mais si
les Espagnols respondent par effects à llesperance dont il se repaist,
comme je ne pourray croire autrement qu’ils veuillent faire ceste
reserve pour nuire un jour à mon Royaume, je seray aussyobligé de
A rechercher les moyens de l’en garantir, à present que Dieu m’a donné
la force et le courage de le pouvoir faire et entreprendre avec hon-
neur et espoir de proflict. Je prie Dieu, Mons" de Breves, qu’il vous .
ayt enf sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le XXI° jour de jan- p
_ vier iioro. — '_
. HENRY. `
cnctanr. `
‘ L’espèce dincohérence de cette ré- faire du prince de Condé, semble indi-
daction, où, après un commencement de quer une dictée directe du Roi, toujours
courte excursion dans la politique géné- dominé parla préoccupation de cette fuite
I`âlC, OD voit l’GP&I’t1îtI`€, SHHS transition et du PI’lIlCC RVCC S3 TCIDIXIC.
comme si rien n’avait.été interposé, l'af- » _
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LETTRES MISSIVES