Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/862

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DE HENRI IV. 845 ' geray le plus a propos. Neantmoins je seray devant Fort aise d’estre assisté en ceste necessite du bon conseil du dict roy mon frere, qu’il ne me deniera en ceste occasion. Au moyen de quoy vous le prierés de me le departir, l’asseurant que _j’en useray comme il _convient.. ' ` Au reste, s'il faut que nous facions ensemble une ligue deflensive, ' j’estime_que nous devons nous contenter que le secours reciproque que nous avons à nous donner soit pareil à celuy duquel nous fusmes d’accord`, par les articles du traicté faict par le duc de Sully, dont l’on vous a baille un double. Neantmoins si vous le trouvés disposé.à ’ mieux faire, entretenés-le en ceste deliberation, et m’en advertissés promptement, aflin que j’aye loisir de vous ordonner ce que vous aurés à Faire. Pour le regard de nos traictez ordinaires, il Faut adviser, les renouvellant, de les rendre plus favorables à mes subjects qu’ils ne — sont, principalement au faict du commerce, et pour la punition des pirateries de part et d’autrei Sur quoy vous pouvés prendre l’advis des marchands mos subjects, qui trafiquent et resident aux royaumes du dict roy, pour selon cela obtenir que les clauses necessaires pour leurs liberté et seureté y soyent adjoustées. Vous reprendrés aussy ce qui a esté adjousté nagueres avec eux par Yambassadeur Parry et les s" de Maisse et de Boissise, pour reformer et regler tout ce que vous jugerés estre raisonnable pour le bien de mes subjects, tant en An- gleterre qu’en Escosse. Et s’il est necessaire pour vostre instruction et descharge que vous receviés de moy, auparavantique de traicter, mes intentions plus- particulierement sur ceste matiere, dressés~en un memoire que vous m’enverrés, et j’y pourveoiray. Vous scavés ce qui a esté negotié en l’assemblée de Halle par le s' de Boississe, par le double que je vous ay envoyé, non que _j'es- time que vous deviés encore le faire voir au dict roy ou à ses minis- ~ tres, mais seule ment leur faire part de la substance d'iceluy, autant que vous jugerési que il sera à propos qu’ils l’entendent, principale- me nt de ce qui concerne le roy d'Espagne. Car encores que ce qui a esté convenu pour ce regard soit peu de chose, touteslois il n’est pas à