et lille?; et comme le subject d’icelle n’est moins accompagné de com—
passion que d’equité, autant pour la consideration de l’aage et qua-
lité des personnes qui vous la presentent, que pour l’innocence de
celle qu’ils reclament, je fais volontiers cest oflice, deub à l’all’ection
que je leur porte et a leur propre merite. Au moyen de quoy je vous
prie autant allectueusement que je le puis Eure, de leur donner la
consolation en ceste occasion qu’ils esperent de vostre benignité et
justice ; et vous ferés un œuvre tres charitable, par lequel vous chan-
gerés l’a1nertume de leur allliction en une obligation perpetuelle en-
vers eux, qui me sera tres agreable, et me conviera de m’en revancher
en toutes occasions qui s’oH’riront de vous rendre preuve de mon ami-
tié, comme _j’ay commandé au s' de Berny vous exposer plus particu-
lierement de la part de
_ Vostre bon frere, .
l ' HENRY.
1610. — ig Aven,. ~— ll"".
Orig. - Archives royales de Belgique. Copie transmise par M. Gâchard, archiviste général.
A MA SOEUR ET BONNE NIEPCE, LA PRINCESSE UESPAGNE.
" ARCHIDUCHESSE UAUTRICHE.
' Ma Sœur et bonne niepce, Ma sœur la duchesse d’Angoulesme et
mon cousin le duc de Montmorency ont recours à vostre bonté, \en
l'allliction extresme qu’ils supportentde la condition miserable en
laquelle se retrouve maintenant leur niepce et [ille, la princesse de
~ Condé, procedante du traictement indigne que vous sçavés qu’elle
a receu et doibt encore attendre de son mary, aflin d'estre tous e11—
semble delivrez par vostre charité de Yanxieté en laquelle ils vivent, ` ~
qui leur sera desormais insupportable, autant que leur seront tous-
jours sensibles et presentes les obligations qu’ils vous ont des faveurs
que vous leur avés departies en ceste occasion. Et comme ils m’ont
' Sur ces prétendues instances du connétable et de sa belle sœur, voyez ci-dessus la A
lettre du 20 lévrier a M. de Préaus. y
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