> DE HENRI IV. S5 et tres amé bon frere, cousin et ancien allié, L escuyer S‘-Anthoine nous a rendu vostre lettre du xxv° novembre dernier et l’avons vue, tres volontiers, non Seulement pour la recommandation particuliere que vous nous aves Iaicte en sa faveur et la cognoissance que nous avons de son merite, s’estant conduict par delà à vostre conten- tement et au nostre, pour le fruict que nostre tres cher nepveu le duc d` Yorcl< a laict en ses exercices depuis qu’il les a commencez ‘, . mais aussy pour les nouvelles qu’il nous a apportées de vostrepart et ~ Yasseurance qu’il nous a donnée de la continuation de vostre bonne _ et fraternelle amitié envers nous. Nous vous asseurerons donc par son A retour, qu’il_a ressenty de nous lesueilects de nostre bonté et aucto- rité en l’afl’aire pour lequel il estoit venu par deçà, et qu’il en a receu tout Yadvantage qu’il pouvoit desirer. Car nous rfestimons pas moins _ le service u’il vous rend ar delà rés nostre dict ne veu, ue s’il Cl P P (I estoit faict ài nous mesmes, qui pr1ons Dieu, Tres haut, tres excel- _ lent et trs puissant Prince, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à Paris, le ..... jour de janvier 1607. i Vostre bon frere et cousin,
1 L'écuyer Saint-Antoine avait déjà fait titre deiprince de Galles, le 6 novembre un premier voyage en Angleterre à la fin, l6l2, à la mort de son frère aîné, succéda de l’armée 1603, pour un envoi de che- à son père et fut l'inI’ortuné Charles I°’. Il vaux ollerts par Henri IV à Jacques I", et était né le ig novembre 1600. Devenu pour conduire les exercices du prince de roi de la Grande Bretagne en 1625, il Galles. (Voyez ci-dessus la lettre du 20 dé- épousa la même année Henriette-Marie de cembre 1603, L. IV, p. 180.) Cette lettre- France, fille de Henri IV, et eut la tête _ ci prouve qu'il y était retourné pour rem- tranchée devant son palais de Whitehall plir les mêmes fonctions auprès du duc le 9 février 16âg. d’Yorl<. Cest ce prince qui, ayant pris le
