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naître l’épaisseur de ce courant. On voit la lave enveloppée de scories qui souvent se réduisent en cendres à la partie inférieure de la coulée, et qui, à sa partie supérieure, servent de supports à des touffes de végétaux qui couvrent les bords du précipice. On y distingue la saxifrage hypnoïde, commune au puy de Dôme, et qui est descendue, dans cet endroit, presqu’au niveau de la Limagne. On y voit aussi le sedum dasiphyllum à une élévation bien moindre que celle à laquelle on le rencontre dans les Alpes. Il est surtout commun le long des murs, où la couleur glauque de ses feuilles contraste avec le vert soyeux des mousses au milieu desquelles il végète.

Lorsqu’on arrive au sommet de ce chemin, on est près du regard de Lussau, espèce de cabane carrée dans laquelle on entend couler de l’eau. C’est un bassin où arrivent les eaux de Royat ; mais comme ce bassin reçoit pendant l’été plus d’eau que les tuyaux qui en partent n’en peuvent conduire à Clermont, on voit à côté une fontaine qui n’en est que le trop-plein, et qui ne coule que lorsque les eaux sont abondantes.

On est alors sur la coulée de lave de Gravenoire, dont la surface cultivée est couverte de vignes. Un chemin qui les traverse conduit di-