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Le puy de Dôme n’offre pas autant de ressource à l’agriculteur qu’au botaniste. Il est partagé en deux parties principales : l’une appartient aux héritiers de M. le marquis de Vayny, ancien seigneur du puy de Dôme ; l’autre fait partie du communal d’Alagnat. Les troupeaux que l’on rencontre sur les flancs arrivent rarement jusqu’au sommet, d’où ils descendraient difficilement. On fauche quelquefois, mais c’est avec peine, et l’on est presque toujours contrarié par les vents : aussi on est obligé de lier l’herbe en bottes aussitôt qu’elle est coupée, et une pente rapide la conduit bientôt au pied de la montagne, où l’on s’occupe à la sécher. Les flancs du puy produisent aussi une grande quantité de bruyère, que les paysans d’Orcines et d’Alagnat arrachent pour se chauffer.

Le manque d’eau absolu, et l’absence de forêts (car on ne peut regarder comme telles les bouquets de bois qui se trouvent à la base de la montagne), rendent la Faune du puy de Dôme bien moins riche que sa Flore.

Les quadrupèdes un peu gros s’y cachent difficilement, et ne s’y montrent que l’hiver ou pendant la nuit ; tel est le loup qui préfère pour sa résidence les bois de Corne et de Laschamps qui en sont voisins, et le renard que