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seau, restent amoncelés sous ces voûtes de verdure ; ils s’opposent au cours de l’eau, lui font faire mille détours, augmentent encore le bruit des cascades qui couvre en partie celui des moulins, et disparaissent sous les fougères et les fleurs.

Le point d’où l’on peut le mieux observer toutes ces jolies chutes, est une portion assez bien conservée de l’ancien aquéduc dont nous avons déjà parlé : il est construit en mastic très-solide, et reçoit les eaux qui s’échappent des moulins. À une certaine distance, il se divise en deux branches, dont l’une conduit ses eaux au midi ; elles servent bientôt à l’irrigation des belles prairies situées entre Fontanat et Royat, et l’on suit difficilement sa direction ; l’autre se dirige vers le nord, et paraît mieux conservée ; elle longe les prairies de Villars, et y répand ses eaux ; on la suit près des habitations et dans le bois qui est au-dessous de Villars ; on la rencontre encore sur la route romaine, à une petite distance de Chamalières ; mais l’eau n’y coule plus ; sa construction est partout la même ; c’est un béton très-solide qui paraît avoir été fait avec beaucoup de chaux et une certaine proportion de pouzzolane noire.

La majeure partie du ruisseau de Fonta-