Page:Henri Lecoq Itinéraire de Clermont au puy de Dôme 1836 (FR631136102 A 30162 IV).pdf/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(85)

la vallée était plus intéressante que dans les beaux jours d’été. Quelques moulins essayaient encore de tourner ; l’eau qu’ils dispersaient retombait congelée autour d’eux ; les mousses dont les roues étaient couvertes se trouvaient enchâssées dans la glace. Celle-ci augmentait toujours, s’attachait aux murs et à tous les parois, et arrêtait bientôt la roue qui se trouvait serrée entre deux masses de glace. Les stalactites se formaient alors avec une rapidité étonnante ; des touffes d’herbe sèches ou quelques mousses allongées leur servaient de centre ; les roues, les vannes et le toit des maisons en étaient garnis, et la surface de l’eau qu’elles atteignaient bientôt, était la seule limite de leur accroissement. Il est impossible de se figurer un plus beau spectacle que celui que présentaient alors les environs de la grotte. Les cascades tombaient sur des masses de glace formées par l’eau qui jaillissait. Celle-ci recouvrait tous les corps voisins, se moulait sur leurs formes, et les couvrait d’une enveloppe transparente : on remarquait surtout un lierre attaché sur la lave, et dont les feuilles constamment humectées avaient chacune une enveloppe transparente, à travers laquelle on voyait la seule verdure de la vallée.

En face, on apercevait encore de longues