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VI

le jardin des plantes. — les hippopotames. — le cèdre. — les cloches. — les neuvaines. — culbute. — au bal. — l’originalité. — ma danseuse. — je ne tombai pas.


Au Jardin des Plantes, je ne sais que deux choses dignes d’intérêt : les hippopotames et le cèdre.

Les curieux s’attroupent fort devant les cages des animaux féroces ; mais entre nous qu’y voient-ils ?

Des lions semblables à des chiens assez gros, des tigres beaucoup plus laids et beaucoup plus silencieux que des chats, des ours qui ne savent même pas danser, des hyènes qui ne savent même pas rugir.

Les hippopotames sont les seules bêtes qui n’aient pas été changées en nourrice. Aussi leur aspect est-il la seule leçon d’histoire naturelle qu’il soit possible de prendre dans cet admirable jardin.

Ils sont deux ; mais l’œil n’en perçoit jamais distinctement que la moitié d’un, l’amour qui les unit ne permettant point à l’un d’eux de s’asseoir sur le côté, sans que son compagnon ne vienne voluptueusement poser sa tête énorme sur le