Voyons maintenant comment M. Lorentz a réduit ces hypo- thèses en équations. Commençons par les conducteurs. I. — CONDUCTEURS 332. — On peut étudier ce qui se passe dans les conducteurs en nous plaçant à deux points de vue différents. D'abord, consi- dérons un observateur ayant les sens très subtils, et voyons com- ment se présenteront à lui les phénomènes qu on observe dans les conducteurs. — Grâce à ses sens très développés, très sub- tils, il sera en état d'apercevoir les courants particulaires d'Am- père ; il distinguera même les ions et les verra se mouvoir : pour lui, le magnétisme et les courants de conduction n'existeront pas. — Si, au contraire, nous considérions un observateur ayant les sens grossiers — comme les nôtres, — le mouvement des ions ne lui sera pas accessible ; il ne verra que des phénomènes moyens, des effets d'ensemble, et c'est ainsi qu'il sera conduit à admettre l'existence des courants de conduction et du magnétisme. Nous allons étudier les conducteurs en nous plaçant successive- ment à ces deux points de vue différents. A. PHÉNOMÈNES QUI SE PRÉSENTENT A UN OBSERVATEUR AYANT LES SENS TRES SUBTILS 333. — Considérons le courant total; d'après Lorentz, il se compose de deux parties : le courant de déplacement et le cou- rant de convection de Rowland. Désignons, comme précédemment, par u, , w les composantes du courant total ; il vient alors Nous admettrons aussi la relation
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