Page:Henri Poincaré - Dernières pensées, 1920.djvu/133

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d’entier, et entiers du 1er ordre les nombres qui appartiennent à toutes les classes récurrentes du 1er ordre ; appelons ensuite classes récurrentes du 2e ordre celles que l’on peut définir en introduisant au besoin la notion d’entier du 1er ordure, mais sans faire intervenir la notion d’entier d’ordre supérieur ; appelons entiers du 2e ordre les nombres qui appartiennent à toutes les classes récurrentes du 2e ordre, et ainsi de suite. Et alors ce que nous pouvons démontrer ce n’est pas que la sommes de deux entiers est un entier, c’est que la somme de deux entiers d’ordre , est un entier d’ordre .

Ces exemples suffirent, je pense, pour faire comprendre ce que M. Russel appelle la hiérarchie des types. Mais alors se posent diverses questions sur lesquelles l’auteur ne s’est pas prononcé.

1° Dans cette hiérarchie s’introduisent sans difficulté des propositions du 1er, du 2e ordre, etc., et en général du ordre, étant un nombre entier fini quelconque. Est-il possible de considérer de même des propositions d’ordre , étant un nombre ordinal transfini ? C'est ainsi que M. König a imaginé une théorie qui ne diffère pas essentiellement de celle de M. Russell ; il s’y sert d’une notation spéciale, il y désigne par les objets du 1er ordre, par ceux du 2e ordre, etc., étant les initiales de l’ex-