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CAS DES ÉQUATIONS LINÉAIRES.

dans le développement de le coefficient de devient infini pour 0 ou 1, celui de pour 0, 1 ou 2, celui de pour 0, 1, 2 ou 3 ; il en résulte que, si tend vers un entier le développement de commencera par un terme en d’autre part, le développement de commence par un terme en C’est pour cette raison que dans les développements de

trouvés par M. Tisserand, le premier terme est en pour 0 ou 1 et en pour 1.

Considérons donc l’équation de la courbe qui peut s’écrire

La courbe passant par le point

( entier),

le premier membre s’annule pour il est d’ailleurs développable suivant les puissances croissantes de et de il est aisé de voir que ce développement ne contient ni terme de degré 0 ni terme de degré 1, mais qu’il commence par des termes du second degré

étant égal à

pour

et à 0 pour

Il en résulte que le point est pour la courbe un point double ; mais deux cas sont à distinguer :

1o Si les termes du second degré se réduisent à la somme de deux carrés, les deux branches de courbe qui passent par le point double sont imaginaires ; l’origine est donc pour la courbe un point isolé.

2o Si est nul ; les deux branches de courbe qui passent par le point double sont tangentes l’une à l’autre et coupent l’axe des à angle droit. Pour reconnaître si ces deux branches sont réelles ou imaginaires, il faut tenir compte des termes en et en