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CAS DES ÉQUATIONS LINÉAIRES.

Si elle est remplie et si est entier, l’équation (3) admet une intégrale particulière qui aura un pôle pour

Comment se comportera l’autre intégrale ? La théorie des équations linéaires nous apprend qu’elle ne pourra non plus avoir d’autre singularité qu’un pôle en ou un point logarithmique ; mais l’étude du développement de suivant les puissances de montre aisément que du moment que est une fonction paire de on n’a pas à craindre que le développement des intégrales contienne un logarithme ; je renvoie pour plus de détails aux travaux bien connus de M. Fuchs, sur les équations linéaires dans le tome 66 du Journal de Crelle et à la thèse de M. Tannery (Paris, Gauthier-Villars, 1873) où ces travaux sont résumés. Ainsi, si la condition (4) est remplie, l’équation (3) admettra deux intégrales particulières de la forme

en désignant par celle des quatre fonctions qui s’annule pour

Les quantités peuvent être facilement déterminées, ainsi que l’ont fait voir les recherches de M. Hermite sur l’équation de Lamé qui ont épuisé complètement la question.

Maintenant nous pouvons choisir un entier assez grand, pour que la valeur de qui satisfait à la condition (4) soit aussi petite que nous voudrons, et, par conséquent, pour que les équations (2) et (3) diffèrent aussi peu l’une de l’autre qu’on le voudra.

Mais, comme est généralement très petit, M. Gyldén estime que, dans les applications, on pourra se contenter de la première approximation et faire

Méthode de M. Bruns.

183.Reprenons l’équation

(1)