appareil nouveau, quand il en étudiait les derniers détails, quand il le décrivait surtout, on sentait que ce n’était pas seulement à ses yeux un instrument, mais un objet d’art, et qu’il ne se préoccupait pas uniquement d’aller au but par le chemin le plus sûr et le plus court. La moindre imperfection le faisait souffrir, non parce qu’elle était une gêne, mais parce qu’elle était une tache.
Aussi, quand il aborda l’étude de la diffraction, il eut bientôt fait de remplacer cette multitude rébarbative de formules hérissées d’intégrales par une figure unique et harmonieuse, que l’oeil suit avec plaisir et où l’esprit se dirige sans effort. Tout le monde aujourd’hui, pour prévoir l’effet d’un écran quelconque sur un faisceau lumineux, se sert de la spirale de Cornu. M. Cornu débuta dans la Science par une théorie de la réflexion cristalline ; il parvint à ramener ces lois si compliquées à des règles géométriques simples et élégantes et à construire géométriquement le plan de polarisation du rayon réfléchi à la surface d’un cristal.
Cette méthode géométrique était alors